Force nous est de constater
que le Prix d'Amérique aura surtout été
"la" course des grands champions, qu'ils
soient hommes ou chevaux, les uns ou les
autres, sinon les deux ensemble.
Ainsi, chez les drivers, Alexandre Finn,
Hans Frömming, les frères Gougeon (Jean-René
et Michel-Marcel), et la grande révélation
de ces dix dernières années, Jos Verbeeck,
ont marqué la grande épreuve parisienne
de leur talent unique, de ce don divin que
les générations futures de scientifiques
s'évertueront à cloner, sans doute en vain.
Pour ce qui est des chevaux. URANIE, ROQUEPINE,
BELLINO II, OURASI et VARENNE, même si la
liste n'est pas forcément exhaustive, sont
entrés dans la légende et font encore rêver
tous ceux qui possèdent, entraînent, ou
drivent des trotteurs français, américains,
italo-américains, franco-italiens, ou....tout
simplement européens !! Car le Prix d'Amérique
se veut un grand moment de sport international
dont le verdict est sans appel, et son vainqueur
se voit gratifié d'une légitimité indiscutable
de par l'importance de l'enjeu et surtout
la renommée des concurrents.
Ainsi, il est bien curieux de constater dans ce contexte
qu' hommes et chevaux ont ceci en commun:
on ne fabrique pas un être surnaturel en
laboratoire !! Bien qu'il serait intéressant,
pour simple information, d'avoir accès sur
chaque programme de course à la liste des
chevaux provenant d'insémination artificielle,
avec- pourquoi pas ?- une astérisque pour
indiquer s'ils sont issus de sperme frais
ou congelé... La curiosité ne démange-t-elle
pas les amateurs de statistiques ?...
Quoi qu'il en soit, les grands sportifs (d'esprit !!) auront
pleinement reconnu l'avénement de ce prodige
qu'est Jos Verbeeck bien avant la victoire
dans son quatrième Prix d'Amérique, en cette
année 2003. Contrairement à bien des grands
noms, en tête des classements saisonniers,
Jos Verbeeck n'a plus rien à prouver à ce
stade de la compétition. Nous autres, passionnés
de trot, lui sauront gré de nous gratifier
de ses interprétations au plus haut niveau
pendant de très nombreuses années encore.
