Les ânes
Divers |
Le premier week-end de juillet, dans la
jolie bourgade de Moulay Driss Zerhoune, se tiendra la 11e
édition d’un Festival qui a désormais conquis ses lettres de
noblesse et dont on parle bien loin alentours, en Europe,
dans les pays d’Afrique, du Golfe arabique, et dans tout le
Royaume du Maroc, bien entendu.
Amis du cheval (et donc
des ânes !!), de la nature et de l’Authenticité
par-dessus-tout, avec la petite touche d’exotisme et
d’aventure qui est nécessaire pour découvrir le Maroc hors
des sentiers battus, des hommes, des femmes et des enfants
du monde entier sont invités comme chaque année à participer
à cet extraordinaire moment de convivialité.
Mais comment du cheval peut-on en arriver à l’âne sans démériter, vous demanderez-vous ? L’histoire est pourtant bien simple : au Maroc, au moins autant qu’ailleurs, les réunions hippiques s’adressent à un public select ou sont célébrées dans des cercles privés, souvent l’apanage de princes et princesses. Impénétrable. D’où cette soif d’aventure, de liberté qui nous a pris, à la recherche d’une réalité qui touche le commun des mortels au Maroc.
Nous avons donc choisi d’emprunter des chemins bien sinueux, de la Ville Impériale de Meknès et sa riche région agricole (fleuron du programme de développement agraire « Maroc Vert » entrepris par les autorités marocaines) pour aboutir sur la crête du cirque montagneux des ruines romaines de Volubilis, plus en amont de ce Haut lieu de pèlerinage qu’est le « darih » (Mausolée) de Moulay Driss Zerhoune, puis plus loin encore vers l’intérieur des terres, aux pieds du hameau de Beni Ammar. Un petit village en déshérence ? Ce serait sans compter sur l’esprit d’initiative de ses habitants, et notamment de la famille Belemou à qui l’on doit ce si sympathique et désormais tant médiatisé « Festival des ânes de Beni Ammar » !!!
Tous deux se prénomment Mohammed, tous
deux sont impliqués à « mille pour cent » dans
l’organisation du Festival des ânes. Pas facile donc de
distinguer Mohammed Belemou de Mohammed Belemou, si ce n’est
que l’un est médecin et l’autre journaliste. Mais ils ont
tous deux cette faculté de transmettre une formidable
énergie positive en faveur du Festival de Beni Ammar. Mais
attention !!! Ne nous méprenons pas : nulle représentation
satyrique de l’âne n’y est tolérée, bien au contraire !!...
Les Belemou ont voulu rendre un vibrant hommage à l’âne, ce
compagnon de misères de l’Humanité, celui qui au fil des
temps a partagé le sort des plus humbles, en acceptant sur
son dos les fardeaux les plus lourds, en ne rechignant
devant aucune des tâches les plus ingrates. Voilà pourquoi
il valait bien la peine de dédier un Festival aux ânes et à
leur infinie bonté
L’âne doit être respecté, soigné, protégé
Au programme du Festival, il y a des
joutes de toutes natures, des concours de morphologie, de
docilité et d’adresse, de vélocité : à chacun sa spécialité,
et les champions sont nombreux toutes catégories confondues
!
Mais lors de chaque apparition, lors de chaque
confrontation, les ânes sont contrôlés par un très sérieux
comité vétérinaire. Un collège de vétérinaires s’assure que
les ânes sont en bonne santé, qu’ils ne sont pas boiteux ou
blessés. Et surtout, on disqualifie sans complaisance les
participants qui matraiteraient leurs animaux !
Pour souligner davantage encore le
respect des hommes pour l’animal, leur serviteur de
toujours, il a été décidé que le « Festival des ânes de Beni
Ammar-Moulay Driss Zerhoune » serait aussi un Festival de la
Culture. Ainsi, chaque année, des peintres, des écrivains,
des poètes et des visionnaires de tous azimuths sont invités
à converger vers cette région si accueillante du Maroc.
Dans l’imposant bâtiment de la Maison de la Culture de
Moulay Driss Zerhoune, comme dans d’autres lieux de la cité,
des conférences et des expositions font le bonheur des
visiteurs de toutes provenances, cultures, et tendances. Cet
événement est vraiment remarquable, car il est un
authentique hymne à la tolérance !!
La tradition populaire va étoffer tout ce
week-end du Festival. Des premières clameurs rythmées par
les « ghaita aissaouia » qui s’élèveront des ruelles
blanches de Beni Ammar, labyrinthe solidement encré dans une
colline aride, jusqu’aux cris des enfants circoncis à la
faveur des actions caritatives offrant cette cérémonie aux
familles les plus pauvres, tout sur ces terres de la Région
de Tefilalt El Menzeh ne sera qu’un joyeux brouhaha.
Partir à la rencontre du Maroc et de ses habitants sur le
simple prétexte d’assister au Festival des ânes de Beni
Ammar, surtout quand on est attaché aux valeurs de la terre,
peut-être le départ du plus enchanteur des voyages de toute
une vie. Ne manquez donc pas cette occasion !!
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