Point d’orgue avec les fantasias, reines du folklore national, au Salon du Cheval d’El Jadida au Maroc, les épreuves du CSI3* ont passionné un public venu pour la 9e édition du grand rendez-vous équestre chérifien du 11 au 1 octobre 2016 :

Au cavalier jordanien Ibrahim Hani, le GP de Sa Majesté le Roi Mohammed VI

Qui parmi les cavaliers de saut d’obstacle européens ne rêve pas d’une invitation à participer aux épreuves du Morocco Royal Tour ? Ce tournoi en trois étapes (Tétouan, Rabat, et El Jadida) en est déjà à sa 7ème édition, et se veut un grand rendez-vous international de l’hippisme. Pour preuve : les très nombreux représentants de (presque) toutes les nations qui comptent au plus haut niveau du concours hippique, des cavaliers suisses, britanniques, irlandais, belges, et français, les Allemands n’ayant pas été représentés. Bien entendu, les cavaliers arabes, qui ne sont plus des nouveaux venus au plus haut niveau de la compétition internationale, étaient aussi nombreux au départ de ce Grand Prix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI : Jordaniens, Syriens, Saoudiens, Qataris, ayant relevé le défi, à l’exemple des cavaliers marocains, eux aussi assez nombreux depuis que le sport hippique a pris une nouvelle dimension dans le Royaume.

Le meilleur « Quickly de Kreisker » ne peut rien contre « Bonnie Z »

Décidément, Quickly de Kreisker et Abdelkebir Ouaddar sont bien malheureux ces temps, ici à El Jadida pourtant devant un public tout acquis à leur cause, comme ce fut le cas tout dernièrement au CSI5* de Lausanne : ils trouvent toujours un concurrent capable de réaliser une performance supersonique. Aujourd’hui au Maroc, c’est donc le cavalier jordanien Ibrahim Hani Bisharat qui a risqué le tout pour le tout et a réalisé cette performance très passionnante dans un temps que seul pouvait approcher le couple  Abdelkebir Ouaddar – Quickly de Kreisker, à moins d’une seconde d’écart sur un parcours de zéro faute dans chacune des deux manches.

Les cavaliers belges Fabienne Daigneux-Lange et Gaetan Delcroix seuls à réussir le sans faute remportent respectivement la troisième et la quatrième place, mais à un rythme de « sénateur » et sans prendre de risques inutiles, comme s’ils avaient pressenti que leurs adversaires allaient accumuler les points de pénalité ; à l’instar du grand Pius Schwizer, ancien numéro un mondial, qui, en selle sur Balou Rubin R cinquième, parvient néanmoins avec 4 points à prendre le meilleur sur le cavalier qatari Sheikh Ali Al Thani et sa bonne Carolina 31, sixième.